Le bagad "phare" de Vern-sur-Seiche a repris, il y a quelques décennies maintenant, le nom de Bagad Kadoudal. Ce nom fût porté par un bagad de Rennes aujourd'hui disparu, créé au milieu des années 50, et qui fût plusieurs fois champion de Bretagne dans les années 60-70.
Fondé en 1975 à l'initiative de musiciens venus résider à Vern-sur-Seiche, et par ailleurs membres de cette formation d'origine, le bagad de Vern en est devenu la continuité par filiation directe et par volonté. Ayant bénéficié de son héritage artistique et moral, il en assume maintenant la gestion du patrimoine à travers, notamment, son répertoire extrêmement riche qui a souvent été retravaillé ces dernières années pour les compétitions musicales, et qui continue d'être une source d'inspiration. De nombreux airs, encore joués actuellement, ont été repris et arrangés par Gaël, Ronan et Bob HASLE, Tanguy et Erwann KERZREHO, Hervé DANIEL, Michel KERANGUYADER et Stéphane HARDY. Ainsi, le suite "Pourlet", la "Dañs Leon", la mélodie groisillonne "Er Voraerion", le répertoire spécifique d'ensemble de bombardes figurant sur les disques de la formation (etc...) ont été joués lors des concours et concerts du Bagad de Vern-sur-Seiche.La fidélité à l'esprit d'origine est encore largement partagée, puisque aujourd'hui encore, une dizaine de musiciens, sonneurs et batteurs de la toute première époque, sont partie prenante du bagad de Vern-sur-Seiche, pérénisant de la sorte le nom de Kadoudal. D'un point de vue éthymologique, Kadoudal signifie en breton "le guerrier qui retourne au combat" et littéralement "le guerrier aveugle".
Discographie du Bagad Kadoudal:
(*)Herri LEON, meilleur sonneur de cornemuse en Bretagne des années 56-57 jusqu'à sa mort en 1962, a trouvé chez les sonneurs du bagad Kadoudal ses plus fidèles élèves et disciples au sein de son fameux collège de musique celtique de Porspoder (Scolaj Beg an Treis). Le disque enregistré par le bagad en son hommage après sa mort, consacrait le travail primordial du "maître" pour la musique de cornemuse et de bagad, et le respect que ses élèves lui accordaient. Sur sa tombe, depuis le jour de ses obsèques solennelles, où tous ses amis sonneurs lui donnèrent un dernier concert, une unique plaque gravée rappelle le souvenir du bagad Kadoudal.