La Bombarde

La vocation première de la bombarde était de faire danser un grand nombre de gens ensemble, en milieu rural, à l'occasion des moments 
 importants de la vie quotidienne (comme pour les noces, ou pour tasser la terre de l'aire d'une maison ou d'une place). C'est pourquoi on
en a fait un instrument puissant, et en jouer demande un effort physique nécessitant des temps de repos. La bombarde est donc quasiment
toujours accompagnée par d'autres instruments. on trouve la cornemuse entre autres, mais aussi le binioù koz, l'accordéon diatonique, les
orgues.. La bombarde est apparentée à la famille des hautbois et leur ancêtre commun (du genre clarinette) fût utilisé très tôt par des
ensembles savants (vers les XII
e et XIIIe siècles). Des mutations et des évolutions séparées amenèrent à la version moderne du hautbois et
à la bombarde que l'on connaît et qui deviendra l'instrument emblématique de la musique bretonne (surtout associée au binioù koz).

 La bomabrde utilise une anche double (en roseau) et le faible nombre de clés dont elle dispose oblige le talabarder à un important travail
des doigts et des lèvres. Tournée dans du buis (peu stable), la bombarde est désormais couramment fabriquée en ébène. La tonalité de
Si bémol est de loin la tonalité la plus répandue, mais les zones géographiques de son utilisation ont apporté des variantes : la Cornouaille
Sud connut des bombardes en Ut, appropriées au jeu des sonneurs et au tonus des danses. Dans le Vannetais, la tonalité grave du La
convenait mieux à une population aux jeux et aux danses plus paisibles. Le Bagad Kadoudal utilise également depuis longtemps des
lombardes alto en Mi bémol et des bombardes ténor. Cette dernière, grande bombarde en Si bémol à l'octave inférieur, et qui existe aussi
en Ré, convient parfaitement à l'exécution des contrechants des bombardes jouant en Si bémol. Gaël HASLE d'abord, suivi de Stéphane HARDY depuis quelques années, pen soner de l'ensemble, ont introduit systématiquement ces instruments dans les suites musicales présentées par le Bagad.
 Pupitre bombardes du Bagadig en répétition avant le concours de Lorient en 1997:










La Cornemuse

La cornemuse écossaise (appelée binioù braz en breton), descendante de la cornemuse plus simple ne
possèdant qu'un seul bourdon à l'origine, se serait développée en Irlande et ne serait arrivée en Ecosse 
que plus tard. La forme actuelle de la cornemuse possède trois bourdons (deux ténors et une basse). La
cornemuse écossaise est arrivée en Bretagne à la fin du XIX
e siècle par l'intermédiaire de Charles LE
GOFFIC, qui l'introduisit en 1895 dans son groupe, "Les Chantres du Trégor", accompagnée d'une
clarinette et d'un tambour. C'est un certain Guillerme, de Belle-Isle-en-Terre qui l'utilisera. Elle fait
désormais partie intégrante du patrimoine culturel breton et celte.

La cornemuse est constituée de quatre parties :
  • La poche, qui sert de réservoir d'air, assiste le musicien durant la reprise de son souffle. Le musicien doit
     compenser le manque d'air par une pression de son bras sur la poche, ceci afin de toujours disposer d'une
    pression constante. La poche peut être faite en peau de mouton ou, depuis plusieurs années, en matière
    synthétique.
  • Le chanter ou levriad est la partie qui sert à jouer la mélodie. Composé de huit trous, et ne possèdant qu'une seule octave, le chanter, en bois ou en plastique, a une anche double en roseau. Le jeu sur une cornemuse étant continu, la seule façon de détacher les notes consiste en de rapides mouvements des doigts, les ornementations, qui sont plus ou moins complexes.
  • Les bourdons, au nombre de trois (deux ténors et une basse), produisent un son continu et mettent en valeur le timbre et les harmoniques du chanter. Chaque bourdon possède une anche à lamelle simple en roseau, ou depuis peu, en plastique.
  • Le sutel, permettant d'envoyer l'air dans la poche, possède à son extrémité une valve en cuir ou en plastique qui permet de bloquer le retour d'air.
  • Tant au niveau des bourdons que du levriad, il existe actuellement plusieurs tonalités de cornemuses. La tonalité la plus utilisée en Bretagne est le Si bémol, mais il en existe d'autres comme le Do, le Sol ou encore le Fa.

    La Percussion Celtique

    L’ensemble batterie est composé des trois sous-ensembles suivants :

    • La caisse claire : La caisse claire doit son nom aux deux timbres métalliques placés sous les peaux. Le son généré par la frappe du batteur est « clair », et généralement aussi puissant que le son dégagé par une cornemuse, si ce n’est plus. Le jeu du batteur consiste en une succession de rudiments techniques : coups simples ou doubles, flas, roulements, plus ou moins accentués.

    Les ténors et la basse (grosse caisse) : Ces instruments ont un rôle de soutien rythmique, et de renfort sonore apportant des sons graves.
    • Les percussions : Aujourd’hui, l’ensemble batterie intègre une panoplie de percussions comme le fût, la cloches ou encore le darbouka et le Djembé.

    Si dans un premier temps, l’ensemble batterie se contentait de plaquer le rythme des airs interprétés par les bombardes et les cornemuses, il apporte aujourd’hui de nouvelles couleurs et de nouveaux rythmes inspirés des autres formes musicales.